ISBN 9791027800216

12,00 EUR

95 pages

mai 2015

Dans les nuages

Le 22 août 1878, Sarah Bernhardt désire monter dans un de ces extraordinaires ballons développés dans le cadre de l’Exposition Universelle de Paris. À l’époque, la comédienne fait jaser en raison de son comportement de femme libérée. Le ballon est alors considéré comme un transport dangereux, et la jeune artiste comme une extravagante. Ce 22 août 1878, Sarah Bernhardt prend tout le monde à rebours et s’envole dans les nuages accompagnée de son amant, le peintre Georges Perrin : « Voilà : j’ai une envie folle de voyager, de voir autre chose, de respirer un autre air, de voir des ciels moins bas que le nôtre, des arbres plus grands, autre chose enfin ! ».

Avec ce récit, rédigé dès le lendemain de son exploration aérienne, c’est le lecteur que Sarah Bernhardt prend à rebours. Toujours aussi originale, la comédienne n’hésite pas à se mettre en scène sous la forme d’une pauvre chaise. C’est ainsi un objet des plus terre à terre qui livre au lecteur amusé les souvenirs de cette folle journée. Oscillant entre poésie des nuages et description pratique de l’engin, Sarah Bernhardt nous convie à goûter le champagne et le foie gras que les voyageurs ont pris soin d’emporter, planant entre la terre et l’azur, côtoyant les hirondelles. Car il s’agit bien d’un moment unique, festif et féerique qui est donné à partager. Après la jubilation de ce séjour presque irréel, le récit s’assombrit par un étonnant et macabre épisode. Il rappelle au lecteur que la vie n’est au fond qu’une tragédie, une scène de théâtre où la mort a toujours un rôle à jouer. Une vanité.

Talentueux et jouissif, ce texte dévoile entre les lignes les pensées, les humeurs et par certains côtés le caractère de cette immense actrice qui continue de marquer l’art et le théâtre français. L’ouvrage est agrémenté de gravures de collection consacrées aux ballons.

Édition présentée par Philippe Foubert, avec des gravures d’époque.

La presse en parle !

« Rendons hommage à l’éditeur, le Castor Astral et au préfacier, Philippe Foubert, d’avoir ressorti de l’ombre de l’oubli cette première publication de la merveilleuse Sarah Bernhardt en tant qu’auteure ! (…) Avec talent, Philippe Foubert a conçu un écrin pour valoriser l’écrit de Sarah Bernhardt, en replaçant son aventure aérostatique dans son contexte en l’illustrant de gravures photo issues de sa collection, en la complétant d’annexes dont des articles de l’époque. »

Aviasport

« Un extrait, pour que vous entendiez le ton désinvolte de l’ouvrage : “Est-ce que j’essaie de convaincre quelqu’un que Shakespeare n’a as écrit les œuvres de Shakespeare ? Oh, pour qui me prenez-vous ?“ Belle prétérition, comme disent les professeurs de rhétorique. Belle formule qui nie ce qu’elle dit en même temps qu’elle le dit. Et tout le livre est du même élan. Un régal. »

Marianne

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