30 octobre 2019

Disparition de Daniel Fano (1947-2019)

Daniel Fano, né en 1947 à Jemelle (Belgique), est décédé brusquement à Bruxelles le 29 octobre 2019. Inspiré du mouvement surréaliste puis par les objectivistes américains et les situationnistes, il écrit ses premiers textes poétiques à l’âge de 17 ans. En 1974, Bernard Delvaille l’impose dans son anthologie de La Nouvelle Poésie française (Seghers). Il a notamment été encouragé par Joyce Mansour, Henri Michaux et Dominique de Roux. Son œuvre est publiée notamment au Castor Astral (Chocolat bleu pâle, avec des dessins de Loustal, La Nostalgie du classique et Comme un secret ninja, ainsi qu’une biographie d’Henri Vernes), aux Carnets du dessert de lune (neuf livres dont Sur les ruines de l’Europe et De la marchandise internationale) et aux éditions Unes (Un champion de mélancolie, Petites natures et À la vitesse des nuages, livre paru en octobre 2019). Entre mémoire et imagination, humour et ironie, Fano retient, annote, révèle, crée à partir d’éléments fantasmés du quotidien, de souvenirs et de détails journalistiques. Poète « chroniqueur du cauchemar de l’Histoire », adepte de la micro-fiction, il décrit la société spectaculaire marchande dans tous ses états, passe à la moulinette les mythologies de notre temps avec leurs illusions collectives et leurs escroqueries sémantiques. Son influence, d’une profonde originalité, aura été et demeure de première importance dans la poésie française depuis près d’un demi-siècle.

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